L’automne est déjà là

Dans le fleuve du temps, les souvenirs s’étiolent.
L’arbre de ma mémoire est entré dans l’automne
Entamant son déclin au rythme monotone
Des pensées négligées emportées par Eole.

Où est donc le printemps qui marqua ma jeunesse ?
Ce temps semble si loin, ce temps semblait si long
Je goûtais l’infini de la prime saison
Où tout n’était que joie, insouciance et promesse.

L’été fut prodigieux, plus éclatant encore,
Tout se réalisait, la sève donnait vie
A l’ambition, au rêve et comblait les envies
De mon cœur affamé et des plaisirs du corps.

Le temps est bien cruel, il sait nous contrarier.
Quand on le veut rapide, il aime à être lent,
Puis lorsqu’on veut en jouir, il s’enfuit prestement.
Le temps de mes vingt ans est un songe embrumé.

Ne reste que l’hiver comme seul avenir,
Un cycle aura passé quand la désolation
S’emparera de moi reprenant tous les dons,
Les cadeaux de la vie. La mort pourra venir.

Bonjour Lemuel un parrallèle avec la vie que tu as su décrire avec délicatesse.
L'automne d'une vie est très belle aussi, et l'hiver est souvent un soulagement. Merci pour cette pureté d'émotions
Lunessences :!Bravo:

Allez un poème à remonter, il est superbe à mon avis.
Bravo à l'auteur
Lunessences :Bisous: